Le Melhoun – الملحون

Le Melhoun et moi

Comment ne pas aimer cet art quand on y a été bercé toute son enfance. Mon père artisan babouchier aimait beaucoup le Melhoun pour sa musique et surtout pour ses paroles. Chaque chanson avait un grand impact dans sa vie. Sa préférée était « Loghzal Fatma » en référence à ma mère qui porte ce même nom et qu’il aimait passionnément.

Le melhoun selon Wikipédia

« Le melhoun est un genre musical populaire citadin qui puise ses textes dans les répertoires des poètes du melhoun marocain. L’origine du Malhoune ou Melhoun ou Malhun en arabe الملحون (littéralement : mis en musique) est une forme musicale savante relativement moderne qui remonte au XIIème siècle, et emprunte ses modes à la musique arabo-andalouse en simplifiant ses modes et se développe sous une forme littéraire ne respectant pas la structure grammaticale classique (le Qasidah).Conquêtes Nord des Saadiens et route vers Tomboctou

Musique citadine, elle se développe principalement à l’intérieur des corporations artisanales. Il s’agit d’une poésie chantée en arabe dialectal, à sujet bien religieux que profane, caractérisé par un langage sophistiqué et par une mélodie en style déclamatoire. Le poème écrit en zéjal est enrichie de mélodies populaires, cette création va donner naissance au Melhoun. Cette poésie conserve la division du texte en strophes comme dans le chant andalou : le couplet (ghson : branche ou rameau) peut comprendre de huit à seize vers, un court refrain (harba : lance) offre une alternance qui permet de rompre la monotonie du discours musical du chant melhoun.

Il ne faut pas confondre le melhoun et le wahrani oranais.

À Marrakech, sous les Saadiens, puis à Meknès sous le roi alaouite Moulay Ismail (xviie siècle), deux styles venus d’Afrique Sub-saharienne vont enrichir le Melhoun : le style Hamdouchi et le style Touat.

Les artistes les plus caractéristiques de ce style musical sont Saïd el Meftahi, Abdelali Briki, Smaïn Souli et Azzedine Benkirane (fusion Melhoun-Musique andalouse) »

Source: Wikipedia

Quelques unes des chansons préférées

Lala Ghita Moulati chantée par quatre noms de cet art au Maroc

Loghzal Fatma, version courte jazzy